« La juge prononça l’inculpation de Pierre Cazes… On doutait qu’il puisse survivre jusqu’au procès. Une bonne occasion pour étouffer l’affaire ». Daeninckx commence chapitre onze avec une autre critique de l’état française, et son penchant d’enterrer les scandales d’état. Cadin et Claudine sont ensemble dans une façon amoureuse a ce point. Personnellement, je ne trouve cette partie du roman pertinent ou approprié pour le style d’un roman noir. Ici, on découvre pourquoi André Veillut a tué Bernard et Roger. Ils ont trouvé des preuves de sa collaboration avec le gouvernement Vichy pendant la Deuxième Guerre Mondiale. Veillut a leur aidé « ni par conviction politique, ni par antisémitisme, mais tout simplement en obéissant aux règlements et en exécutant les ordres de la hiérarchie ». Lécussan a aidé Veillut et ils sont resté toujours en contact. Dans ses recherches sur Drancy, Roger Thiraud a découvert le lien entres les hommes et « liquidait des centaines d’êtres humains… au-devant de… désirs » des Nazis. Avant la Libération en France, avec « les grands moments de la collaboration touchaient à leur fin » Veillut et Lécussan sont devenus des aides de la Résistance, pour éviter des poursuites judiciaires pour leurs actions. Cadin dans ce chapitre a mis en lumière un disfonctionnement de l’état.
Dans l’épilogue, on retourne à Bonne-Nouvelle, comme dans chapitre un. Cette technique littéraire est souvent utilisée par des auteurs pour commencer et finir ses romans. Des travaux de construction ont découvert, sur le mur, un panneau depuis la Deuxième Guerre Mondiale. Ici, il me rappelle la phrase au début du roman :
« En oubliant le passé, on se condamne à le revivre ».
Une phrase courte. Une phrase forte. Une phrase importante. Une phrase qui comprend la fragilité de l’humanité.
C’est important après tous d’analyser la vérité dans ce roman policier. Bien sûr, il est une l’histoire de meurtre et violence. Il explore les thèmes d’un roman policier, un roman historique, d’une critique sociale. Mais, plus important de tout ςa, il a ses fondations en réalité. La manifestation de 1961 et la brutalité des C.R.S est vrai, l’horreur du camp de concentration à Drancy est vraie. Ces évènements font partie de l’histoire de la France. Le choque, l’horreur, la violence et la corruption qui existent dans ce roman faisaient partie d’un passé brutale. Daeninckx, en 1984 dénonce la machine étatique. Il est aussi devenu un témoin et un orateur pour ce qui n’a pas eu l’occasion de parler lui-même. Assez important par Daeninckx aussi était le fait que André Veillut est basé sur un vrai homme : Maurice Papon. Un préfet dans le Deuxième Guerre Mondiale à Bordeaux, il a collaboré avec les Nazis. Il a décidé en 1944 que les Nazis ont faiblesse et il a commencé d’aider la Resistance. En 1961, il était la tête de la police à Paris et il a donné les ordres pour la réaction de la manifestation algérien pacifique. Daeninckx a utilisé sa plate-forme de faire la lumière sur cette histoire oubliée en France. Il lutte pour justice, exactement comme Cadin.
La Bibliographie :
Daeninckx, D. (1984) Meurtres pour Mémoire, France : Gallimard
https://www.amazon.com/Meurtres-Memoire-Folio-Policier-French/dp/2070406490 – Image 1
https://www.pieds-noirs.stir.ac.uk/17-october-1961/ – Image 2